Le gouvernement souhaite harmoniser les pensions. Mais qu'est-ce qu'ils entendent par là ?

20-06-14

Les pensions du secteur public sont, en moyenne, de 1.600 à 1.700 euros net par mois. C'est comparable à la moyenne des pensions dans les pays voisins et ne peut donc pas être considéré comme trop élevé. Mais le comité De Croo veut à présent «harmoniser» ces pensions, à la baisse.

 

Les pensions du secteur public sont, en moyenne, de 1.600 à 1.700 euros net par mois. C'est comparable à la moyenne des pensions dans les pays voisins et ne peut donc pas être considéré comme trop élevé. Mais le comité De Croo veut à présent «harmoniser» ces pensions, à la baisse.

Quant aux employés du secteur privé, ils ont, à peu de choses près, les pensions les plus basses d'Europe. C'était donc le moment tout trouvé d'augmenter le pourcentage de ces petites pensions de 60 à 75 % du salaire.
Coût 2,4 milliards d'euros. Malheureusement, ces pensions ne seront donc pas «harmonisées» vers le haut.

Il semble qu'en Belgique, harmonisation rime avec soustraction.

Un peu d'histoire au sujet de nos pensions et de la réforme des retraites :

Nos pensions sont parmi les plus basses d'Europe. Depuis la réforme des retraites de 1997, il est nécessaire d'avoir presté une carrière de 45 ans pour prétendre à une pension complète. C'est plus que n'importe où ailleurs.  

Cette réforme des retraites était pas encore mise en oeuvre que le plan suivant, le pacte des générations, nous a été imposé.
Ensuite, le gouvernement Di Rupo I a décidé de ramener l'âge de la prépension à 62 ans d'ici 2016 et qu'une carrière de 40 ans est nécessaire. Pour ceux qui veulent partir en prépension l'an prochain, l'âge normal de 58 ans est maintenant passé à 60 ans.

Plus de maladies

Nous savons que le relèvement de l'âge de la retraite fait diminuer le nombre de pré-pensionnés (-20.000 d'ici à 2016), mais qu’il est compensé par plus de personnes malades (+52 000) et des chômeurs plus âgés (+7000). Ces personnes ont un statut peu enviable et coûtent plus cher à la sécurité sociale.
Il serait préférable d'investir dans la relance économique (un décollage économique). Une augmentation de notre PIB de 0,25 % signifierait, à long terme, une différence de coût de 1 % du PIB.

Mais pourquoi veulent-ils nous faire travailler encore plus longtemps ?

La Fédération des Entreprises explique ce qui suit : «Une fois que nous sortirons de la crise, la demande en matière de travail va augmenter. Si la disponibilité de la main-d'œuvre n'augmente pas, la loi de l'offre et de la demande va faire augmenter les salaires. Nous devons donc prendre à temples mesures nécessaires.»  
Rogowski, l'ancien président de l'Association de l'industrie allemande, a été encore plus clair et a comparé la situation avec l'économie de marché du cycle de la viande de porc : «S'il y a trop peu de cochons, le prix monte. S'il y en a beaucoup, le prix baisse.».

 

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Tags: Pension

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